Le syndrome du jumeau perdu

Vivre avec le syndrome du jumeau perdu

* Les secrets de la mémoire *

Nombreuses de mes consultations traitent ce sujet, car comme cité plus bas il y plus de 600 millions de jumeaux survivant dans le monde.
Oui je dis bien survivant et c’est là qu’est le traumatisme vécu in – utero.
Il est très important pour le jumeau survivant de pouvoir légitimer cette perte et de pouvoir ainsi faire le deuil et de se délivrer des traumatismes vécus seul.

Etant moi-même une jumelle survivante je ne peux que comprendre et accompagner en douceur et dans le respect ces petits bébés, enfants, adolescents et adultes qui viennent me trouver dans mon espace de soins pour pouvoir enfin se libérer.

Et d’accompagner aussi les âmes des jumeaux décédés, qui ne sont pas partis dans la lumière.

Mais n’oublions pas les parents qui reçoivent l’information qui n’est pas facile à entendre et à digérer (dit – gérer), je vous accompagne aussi à faire ce deuil de ce petit bébé inaperçu.

Je voulais aussi par ces quelques lignes remercier de tout cœur toutes ces belles âmes qui viennent à moi en consultation pour leur permettre de pouvoir dévoiler leur jumeau secret et aussi vous parents, je suis très honorée de la confiance témoignée.

Véronique

Des Ailes pour des Maux

Lors de certaines grossesses gémellaires, il arrive que l’un des deux embryons arrête de se développer avant le terme ou ne survive pas. Toute sa vie, le jumeau survivant pourra souffrir de cette perte prématurée. C’est le syndrome du jumeau perdu.

Explications :

C’est un sujet peu souvent abordé dans les manuels de médecine ou dans les cabinets de thérapeutes. Pourtant, la perte d’un jumeau in – utero correspond à une réalité relativement fréquente.

Un jumeau secret sur trois part avant la fin du premier trimestre, plus de trois sur quatre avant la fin du deuxième mois, et plus de la moitié avant la fin du premier mois (calculé à partir de la conception).
Il y a plus de 600 millions de jumeaux survivants dans le monde.

Alfred Austermann psychothérapeute allemand s’est penché sur le sujet en observant certaines impasses thérapeutiques dans sa pratique clinique. « Je pense notamment à une personne bloquée dans sa trajectoire. Aucun domaine de sa vie n’était satisfaisant et je n’arrivais pas à repérer l’origine de ses difficultés. C’est une thérapie en médecine parallèle qui a permis de mettre en évidence la perte gémellaire vécue au cours de la vie intra-utérine », raconte le psychothérapeute.

Une réalité encore taboue.

En France, c’est le médecin Claude Imbert qui a été l’une des premiers à aborder ce sujet dans son livre « Un seul être vous manque… Auriez-vous eu un jumeau ? », publié en 2004. Grâce aux échographies réalisées dès le premier mois de grossesse, la perte d’un jumeau est aujourd’hui plus facile à détecter. Toutefois, elle reste souvent difficile à aborder.

« Certaines femmes sont mal à l’aise avec l’idée de la mort et ne voient pas forcément l’intérêt d’en parler à leur enfant », explique Clothilde Robin-Avezou, psychologue spécialisée dans la gémellité.

Du côté des gynécologues, la parole n’est pas non plus toujours libre. « Certains médecins refusent de dire à une femme enceinte qu’un embryon n’a pas survécu pour ne pas l’inquiéter ou pour éviter qu’elle culpabilise de ne pas avoir réussi à porter deux enfants », ajoute Alfred Austermann.

En dehors des échographies, il est presque impossible de s’assurer de la perte gémellaire. Des saignements pendant la grossesse peuvent être un indice mais les causes de ces hémorragies peuvent être multiples.

À tout moment de la vie, le décès d’un être cher est un moment difficile. Ça l’est aussi pour un bébé. Perdre un jumeau avant la naissance n’est pas moins facile que ça l’est durant la petite enfance ou à l’âge adulte, au contraire, pour plusieurs raisons. Au sein d’une fratrie, les relations ne sont pas toujours parfaites. Si, vous-même avez des frères/sœurs, vous savez bien que parfois ça coince, mais au-delà du confort ou de l’inconfort d’une telle relation, le lien est puissant et intense. Avant la naissance, pour des jumeaux, ça l’est tout autant sinon plus à cause de la proximité tant physique que psychique. Plusieurs jumeaux partagent un bagage génétique, un sac amniotique et parfois aussi un placenta ! C’est dire leur intimité. Pour mieux vous faire comprendre les difficultés que rencontre un bébé qui vit un deuil secret,

L’impact d’une perte gémellaire au cours de la grossesse a surtout des conséquences psychologiques plus ou moins prégnantes dans la vie du jumeau survivant. Sentiment de nostalgie, de vide et de solitude, d’abandon, culpabilité, d’auto sabotage, peur de la mort omniprésente, difficultés à prendre sa place dans le monde professionnel, problèmes relationnels dans la vie amoureuse et bien plus encore le mal-être peut être important et affecter toutes les sphères de la vie du jumeau survivant.

« C’est un traumatisme précoce qui laisse des traces et qui se réactive particulièrement au moment d’une séparation ou de la perte d’un être cher », ajoute Alfred Austermann.

Bien sûr, tous les jumeaux survivants ne développeront pas les mêmes difficultés au cours de leur vie. « L’ancrage dans une famille aimante et soudée ou, au contraire, les traumatismes ultérieurs qui peuvent s’ajouter, jouent un rôle considérable dans la manière dont va évoluer le jumeau survivant », ajoute Alfred Austermann.

Un travail thérapeutique et d’acceptation permettra de lâcher certains traumatismes liés à cette perte.

Une fois qu’elles prennent conscience de cette perte précoce, les personnes vont souvent mieux. Elles comprennent enfin la cause de leur sentiment de solitude et de leurs difficultés relationnelles. Des thérapies permettant de recontacter l’enfant intérieur sont particulièrement indiquées pour retrouver un sentiment de sécurité et avancer plus sereinement dans la vie. « Pour aller mieux, il est important que ces personnes revivent le processus de la perte intra-utérine, accueillent ces émotions avec douceur et finissent par intégrer l’événement comme faisant partie de leur histoire personnelle », ajoute Alfred Austermann.

Si l’un des jumeaux meurt, le survivant subit un choc énorme dont il n’est pas conscient plus tard.

Un grand vide subsiste dans son âme, et cela a un impact sur sa vie entière.

Une mélancolie profonde, un sentiment de solitude et de culpabilité inexplicables peuvent être la conséquence de ce deuil précoce.

Il est très important de faire un travail de deuil, de légitimer cette souffrance intérieure, vécue seul(e) in utero et de mettre des mots sur vos maux.

Voici certains symptômes possibles :

Difficultés liées au sommeil, la dépendance affective, les peurs abandonniques, peur de la mort, difficulté au détachement saint le sentiment qu’il nous manque quelqu’un auprès de nous, insécurité, et certains problèmes physiques tel que maladie de la peau, problèmes respiratoires à répétition (bronchite, pneumonie, faux croup, asthme), pleurs inexplicables chez le bébé, bébé aux besoins intenses, coliques, colon irritable, troubles digestifs, constipation, grincements des dents et le fait de se ronger les ongles et bien plus …

Dans certains cas le jumeau survivant croit que son jumeau ou sa jumelle va revenir, il l’attend et espère son retour (deuil bloqué) et va même dans ses relations amoureuses aller rechercher le ou la partenaire qui comblera son manque affectif.

Ce qui amène souvent au début un coup de foudre, une passion folle, mais qui par la suite se transforme en relation frère – sœur.

Il est temps de prendre votre place de vivant et non de survivant et d’être en paix. 

Je vous partage le lien du syndrome du jumeau perdu très bien expliqué par le Dr Alfred Austermann
ciquez ici

« Si nous racontons aux tout petits enfants leur histoire, nous les en guérissons »
Françoise Dolto

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